Tout savoir sur l’E. Coli
Escherichia coli ou E. coli désigne une bactérie souvent détectée chez les hommes et les animaux dont le sang est chaud. Elle contribue généralement à la digestion des aliments ingérés. La majorité des variantes génétiques de la bactérie sont inoffensives, exceptées les souches d’E. coli entérohémorragiques ou EHEC qui génèrent des troubles graves. Parmi ces troubles, on dénombre le Syndrome Hémolytique et Urémique ou SHU.
Causes et symptômes
L'E. Coli est détecté dans le tube digestif des bovins. Le stress suffit pour déclencher la maladie. Il suffit que les habitudes changent (nourritures, lieu de vie, cohabitation avec d'autres animaux) pour générer le stress chez l'animal. Se tromper sur l'utilisation d'un antibiotique peut également provoquer la maladie. Les premiers signes ne tarderont pas à apparaître. Les toxines qui se collent sur les parois des vaisseaux sanguins les endommagent, ce qui engendre des diarrhées.
Les bovins peuvent porter l'E. Coli sans que leur éleveur ne soit au courant. La raison est simple : la maladie ne s'est pas encore manifestée. Lorsque les pattes de l'animal, notamment les pattes arrière, manquent de coordination, l'éleveur doit réagir. Il arrive également que les paupières ou le visage de l'animal gonfle. Les symptômes peuvent évoluer en cas d'inattention. Les bovins sont alors victimes de paralysie totale pouvant entraîner la mort.
Traitement et prévention
Contacter un vétérinaire est le premier geste à effectuer lorsque l’on note des symptômes inhabituels chez l’animal. Certains antibiotiques sont efficaces. Vous pouvez aussi diminuer les rations de l'animal de manière temporaire. L'idéal est de demander l'avis d'un nutritionniste afin d'éviter que l'animal perde du poids. Le respect de l'hygiène réduit les risques d'infections pour les animaux non infectés. Pensez également à demander l'avis du vétérinaire avant de donner des antibiotiques à vos bovins.
Les humains qui s'occupent des animaux doivent aussi prendre des mesures d'hygiène optimales pour éviter toute forme de transmission d'ECPV. Manger du bœuf mal cuit ou boire du lait cru suffit pour contracter des infections.
Le virus de Schmallenberg
C'est en 2011 que le virus de Schmallenberg a été identifié chez des bovins en Allemagne, d'où son appellation. Un an plus tard, le virus franchit le territoire français. Plusieurs tests de laboratoires ont confirmé la présence du SBV dans différents pays européens dont l’Écosse, la Suède, la Norvège, la Croatie et l’Estonie.
Le virus Schmallenberg provient des piqûres d'insecte, plus précisément des moustiques et moucherons. La transmission de l’animal à l’homme n'a pas lieu selon l'Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE). Un animal infecté ne peut pas transmettre le virus à un autre vivant dans le même environnement.
Symptômes et impacts
Les symptômes sont similaires à ceux d'une simple fièvre chez les bovins adultes. Généralement, ces derniers perdent progressivement leur appétit. Il s'ensuit la diminution conséquente de la production laitière, la diarrhée, puis la dégradation totale de l'état des bovins. Après quelques jours, les symptômes disparaissent.
Une vache en pleine gestation peut être infectée par le virus de Schmallenberg. Le veau n'est pas à l'abri d'une contamination. Si tel est le cas, il sera victime de malformations congénitales comme une torsion en S du sternum ou la déformation de la mâchoire. La mortinatalité est envisageable. Si le veau survit et qu'il paraît normal, les troubles du comportement ne tarderont pas à se faire remarquer tels que l'absence de réflexe de succion.
Moyens de lutte
Jusqu'à ce jour, aucun traitement n'a été confirmé pour combattre le virus de Schmallenberg. Néanmoins, l'utilisation d’animaux malades est interdite en France. Ils ne doivent pas être consommés, leurs semences ne doivent pas être collectées. La recherche scientifique concernant le SBV a été financée. Elle a abouti à la mise en place de deux vaccins et à leur autorisation de mise sur le marché (AMM) :
- Les vaccins Bovilis® SBV ;
- Les vaccins SBVVAX®.
Les vaccins ont franchi le territoire du Royaume-Uni en 2013. La France est le 2ème pays ayant bénéficié des avantages de ces vaccins. Une ou deux injections suffisent pour acquérir l'immunité en 21 jours. Reste à savoir sa durée.
Un éleveur de bovins doit être vigilant quant à la santé de ses animaux. Certains d’entre eux peuvent porter un virus ou être infectés par une bactérie sans que vous ne vous en rendiez compte. Un comportement inhabituel doit suffire pour vous alerter en cas de manifestation de la maladie.