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L’élevage au centre des contrôles sanitaires

Maison LABONNE - Modifié le jeudi 10 septembre

L’éleveur a pour première mission de veiller à la bonne santé de l’ensemble de son troupeau. Il travaille en collaboration avec des vétérinaires s’occupant de la prévention d’éventuelles maladies. Par ailleurs, la pharmacie vétérinaire a pour rôle de régir la délivrance et l’utilisation des différents médicaments pour animaux. Il y a également les visites sanitaires en élevage obligatoires et financées par l’État qui permettent un suivi efficace de l’ensemble des troupeaux. Des concepts essentiels tels que le bien-être animal basé sur cinq libertés fondamentales sont au coeur de la réglementation des contrôles sanitaires, tout comme la sécurité sanitaire, qui est l’objet de tous ces contrôles et mesures mis en place.

Le savoir-faire français en matière d’agriculture et d’élevage est reconnu à travers le monde. Chaque année, la France exporte des quantités considérables de denrées alimentaires en tout genre, notamment la viande. Cela dit, pour pouvoir proposer de la viande de qualité, la France a dû mettre en place un ensemble de normes visant à encadrer les élevages. Ces normes permettent aux éleveurs de fournir une traçabilité et un suivi de santé pour chaque espèce. Mais alors quelles sont les modalités de ces normes et comment sont-elles appliquées au sein des différents élevages ?

Identification et santé

La première tâche d’un éleveur consiste à surveiller l’état de santé de son troupeau au quotidien. En parallèle, des vétérinaires s’occupent de la prévention et du traitement de maladies potentielles chez les animaux. Au niveau de l’élevage, l’action vétérinaire se résume à de la prévention, ainsi qu’à un suivi classique des maladies animales. Certaines de ces maladies font l’objet de luttes spécifiques, pour éradiquer celles pouvant toucher l’être humain telles que la tuberculose et la brucellose; ou non transmissibles à l’homme, comme la tremblante des petits ruminants.

La pharmacie vétérinaire

Il existe également une pharmacie vétérinaire dont l’action porte sur les conditions de délivrance et d’utilisation de médicaments pour animaux, ainsi que sur le respect de la non utilisation de molécules illicites.

Par ailleurs, ces services vétérinaires participent à l’élaboration de documents sanitaires pour chaque animal (obligatoires lors des transports) et peuvent attester de l’état de santé sain d’un animal via le volet sanitaire apposé sur le passeport des bovins par exemple.

Dépistage global et traçabilité individuelle

Chaque année, l’ensemble des bovins en élevage sur le territoire sont soumis à un dépistage obligatoire axé sur cinq maladies : la tuberculose, la brucellose, la leucose bovine enzootique, la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) et l'hypodermose bovine. Ces dépistages permettent de mettre en évidence les élevages plus ou moins soumis aux maladies.

De plus, lorsqu’un nouvel animal est introduit dans un troupeau, celui-ci doit être maintenu isolé jusqu’à réception de ses résultats d’analyse.

Lors de déplacements (pour cause de marché, salon, etc), un bovin doit obligatoirement être accompagné d’une attestation officielle de qualification sanitaire (ASDA), jointe au passeport d’identification.

Visites sanitaires en élevage

Élément essentiel dans le suivi de santé des troupeaux, les visites sanitaires présentent un triple objectif :

  • sensibiliser les éleveurs à une thématique de santé publique en leur apportant des conseils sur un plan sanitaire,
  • réunir des informations diverses sur les élevages afin qu’ils soient mieux connus de l’État et bénéficient d’une meilleure protection,
  • renforcer les relations entre éleveurs, vétérinaires et administration.

Ces visites réalisées par des vétérinaires sanitaires du secteur de l’élevage sont obligatoires pour les filières bovine, porcine, avicole, caprine, ovine et équine (depuis 2019). Les visites sanitaires consistent en un échange entre l’éleveur et le vétérinaire sur la base d’un questionnaire établi par le ministère de l’agriculture. Il faut savoir enfin que ces visites sont entièrement financées par l'État.

À l’échelle d’un élevage, un suivi individuel régulier est la meilleure arme pour garantir le bon état de santé du troupeau.