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Les contrôles sanitaires en abattoirs

Maison LABONNE - Modifié le jeudi 17 septembre

Les abattoirs sont des lieux souvent décriés ou mal vus du fait de leurs conditions de fonctionnement. Cependant, dans ces lieux, les normes d’hygiène sont au centre des préoccupations. En effet, l’aménagement, les façons de procéder ou encore les mesures d'hygiène prises sont contrôlés fréquemment par des vétérinaires d’État. De plus, on observe la présence de contrôles pré et post abattage, qui assurent la qualité de la viande. Des analyses sont ensuite faites pour détecter l’éventuelle présence de résidus à l’intérieur des pièces de viande. Le suivi des abattoirs implique de nombreux acteurs, notamment la DDPP, chargée de contrôler les établissements d’abattage et de sanctionner les mauvais élèves.

En France, les contrôles sanitaires en abattoir sont assurés par les vétérinaires de l’État. Ces contrôles comportent une double mission : contrôler la sécurité sanitaire de la viande, mais aussi assurer la protection des animaux abattus. À l’heure actuelle en France, la culture de la “bien-traitance animale” semble peu développée. C’est pourquoi les abattoirs sont régulièrement pointés du doigt, soupçonnés de pratiques parfois douteuses. Pour inverser la tendance, l’État français se mobilise afin de sensibiliser les industries sur la souffrance animale au cours du processus d'abattage. Mais alors quelles sont les modalités de ces mesures mises en place et sont-elles suffisantes ?

L’hygiène avant tout

Étape majeure du processus de commercialisation de la viande, l’abattage des animaux se doit d’être réalisé dans des conditions d’hygiène optimales. Cependant, les abattoirs sont souvent décriés pour leurs conditions d’abattage des animaux. En effet, dans ces lieux plus qu’ailleurs, l’hygiène doit être la priorité absolue. C’est pourquoi des contrôles s’opèrent afin de garantir la sécurité sanitaire des animaux. On retrouve plus précisément deux types de contrôles.

Contrôle de l’établissement

Dans un premier temps, un contrôle est fait au niveau de l’établissement, de son aménagement, son fonctionnement ainsi que sur l’hygiène globale des locaux et du personnel. Ce contrôle permet d’aboutir, ou pas, à un agrément de l’abattoir et à la remise d’une estampille qui sera apposée sur les carcasses provenant de l’abattoir en question.

Abattage et contrôle des carcasses

D’un autre côté, un contrôle systématique de l’animal est réalisé en amont et en aval de son abattage.

  • Avant abattage : il est question de s’assurer une dernière fois de l’identité exacte de l’animal, de sa provenance et de son état de santé.
  • Après abattage : chaque carcasse est analysée par des agents vétérinaires. Si la carcasse ne présente aucune anomalie, elle est estampillée, ce qui signifie qu’elle peut entrer dans la chaîne alimentaire.

Les carcasses n’étant pas reconnues comme saines sont retirées de la consommation sous le contrôle des services vétérinaires. Dans ce lot on retrouve les matériaux à risques spécifiés (ou MRS), qui sont systématiquement détruits par incinération.

C’est également à l’abattoir que se fait le contrôle des résidus (médicaments, pesticides, etc) dans les viandes. Des plans d’analyse nationaux permettent de vérifier la présence ou l’absence de ces produits grâce à des prélèvements de viande ou d’urine des animaux.

Les différents acteurs mobilisés

Pour assurer ces missions de contrôle au sein des abattoirs, des équipes de vétérinaires y sont présentes en permanence. Plus de 2000 agents des DDPP (Directions Départementales de la Protection des Populations) sont employés à ces missions.

Une non-conformité constatée donne lieu à des poursuites administratives ou pénales.
Pour exemple, en 2014 en France on a pu constater 104 avertissements, et 60 mises en demeure. Les poursuites pénales sont mises en place par les institutions locales compétentes.

Suite à de nombreux scandales, le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt a ordonné en avril 2016 une inspection générale des abattoirs en France. Ceci afin “d’évaluer le niveau de maîtrise de la protection des animaux, depuis le déchargement jusqu’à leur abattage”. Cette vaste étude a révélé que 30% des abattoirs étaient jugés insuffisants sur le plan de la protection animale.