L’agriculture et l’élevage représentent des facteurs-clés pour le développement économique d’un pays. En ce qui concerne l’élevage, il s’agit d’une activité d’exploitation en plein essor, qui s’est largement développée au fil des années en France. De nombreux emplois sont générés par l'ensemble de la filière. Outre les vaches et les porcs, les moutons figurent également parmi les espèces les plus prisées en raison de leur viande goûteuse, riche en protéines et très appréciée dans l’art culinaire. Mais que faut-il savoir concernant l’élevage et l’alimentation des ovins ? Pâturage, ensilage, alimentation en fonction des espèces, on vous en dit plus dans cet article.
Élevage et alimentation des ovins : les critères fondamentaux
L’élevage et l’alimentation des ovins reposent sur plusieurs facteurs interdépendants. D’une part, la quantité et la qualité des rations données aux moutons influencent considérablement la qualité de la viande qui en découle. D’autre part, il est également important de s’équiper du matériel adéquat pour optimiser le mélange et la distribution de ces rations alimentaires.
Le pâturage : l’alimentation de base des moutons
D’une manière générale, le régime alimentaire des ovins est composé essentiellement de végétaux. Les moutons apprécient particulièrement les vastes surfaces de prairies et les pâturages qu’offrent la terre auvergnate, riche et abondante en verdure naturelle. Par conséquent, en été, l’élevage et l’alimentation des ovins situés dans la région d’Auvergne-Rhône-Alpes se focalisent sur des fourrages verts à base d’herbes, de colza ou encore de luzerne. L'Auvergne n'est pas le seul grand bassin de production, l'Occitanie, la Nouvelle Aquitaine, et la Provence-Alpes-Côte d'Azur le sont aussi. Les autres régions françaises ont tout de même une bonne dynamique de production.
En hiver, l’élevage et l’alimentation des ovins reposent sur des fourrages ensilés : l’ensilage de maïs constitue entre autres le régime par excellence des ovins. En effet, cet aliment fermenté est conçu à partir de plantes extrêmement riches en glucides. C’est pourquoi il favorise le conditionnement et la fermentation du fourrage. D’autre part, les fourrages secs, constitués d’herbes séchées, contribuent à favoriser le transit digestif des ovins.
Comment obtenir de l’ensilage de maïs de meilleure qualité ?
Pour parfaire l’élevage et l’alimentation des ovins, nous vous dévoilons quelques conseils utiles afin de créer un ensilage de qualité. Dans un premier temps, semez des maïs hybrides adaptés aux conditions climatiques de votre région. Une fois arrivés à maturité, récoltez le maïs et la plante entière en veillant à laisser des pousses à la base. Ceci va réduire les risques de maladies contaminées par la terre.
Dans un second temps, optez pour un système d’entreposage correspondant à votre exploitation. En outre, pour entreposer l’ensilage de maïs, vous avez le choix entre :
- des silos horizontaux ou silos-couloirs : pour stocker les ingrédients en poudre, cendre, et granulat,
- des silos verticaux ou silos-tours : non encombrants, ils protègent l’ensilage des tempêtes de neige,
- des emballages de plastique : solides et stables pour conserver l’ensilage de maïs bien qu’ils soient polluants pour l’environnement.
Quoi qu’il en soit, veillez toujours à bien conditionner l’ensilage et à le laisser dans un endroit privé d’air afin de limiter la prolifération des bactéries.
Élevage et alimentation des ovins suivant les espèces
Les rations vont varier selon la variété du mouton et les conditions d’élevage. Ainsi :
- pour des brebis gestantes ou allaitantes élevées sur des parcours productifs, il faut compter en moyenne 3 kg de fourrages verts à faire pâturer lorsqu’ils atteignent 15 à 20 cm de hauteur,
- les brebis vides qui grandissent sur des parcours ayant peu de ressources auront besoin d’orge grain ainsi que de la paille et de la luzerne broyée pour compléter leur régime alimentaire,
- quant aux agneaux, ils serront nourris progressivement de fourrage vert et de foin dès la troisième semaine, pour qu’ils puissent atteindre un poids élevé.
La France compte un peu plus de 50 races ovines reconnues, chacune adaptée à différents territoires.
Des compléments alimentaires pour combler les besoins en apports énergétiques
Outre les fourrages qui sont une source d’alimentation vitale pour les moutons, l’alimentation des ovins peut être secondé par des compléments alimentaires d’origine végétale ou minérale.
À titre d’illustration, les tourteaux issus de graines de soja ou de tournesol sont idéals comme suppléments protéiques. D’autre part, les céréales telles que le blé ou le maïs, riches en éléments énergétiques, sont également parfaites pour accompagner le régime alimentaire des ovins. Enfin, des compléments de calcium ou phosphore assurent un meilleur métabolisme à l’animal.
Quel matériel choisir pour le mélange et la distribution des rations ?
Investir dans l’élevage et l’alimentation d’ovins exige un minimum d’équipements adéquats. Pour des raisons économiques, certains éleveurs décident de préparer eux-mêmes les aliments de leurs moutons pour éviter le recours à des fournisseurs de rations externes. Dans ce cas, il est recommandé de disposer de certains matériels.
De gros appareils multifonctionnels pour simplifier la préparation des rations
Les tracteurs broyeurs-mélangeurs-distributeurs sont convenables pour hacher le foin sec et l’incorporer aux rations concentrées. En effet, grâce à des vis de déchargement, ils peuvent remplir de multiples réservoirs situés dans des points différents. Résultat, les éleveurs gagnent du temps lors du remplissage, du mixage des rations et de leur distribution auprès des ovins.
Bien doser les fourrages lors de l’élevage et l’alimentation des ovins
Pour éviter le gaspillage lié à un excès d’ingrédients, certains appareils sont dotés de doseurs volumétriques. C’est le cas des mélangeurs volumétriques à poste fixe. Ils produisent exactement la ration attendue suivant un débit constant. Ce qui en fait un outil indispensable pour l’élaboration de rations concentrées.
Les cuves de mélange : une méthode simple et moins coûteuse
Toujours dans l’optique de bien doser les ingrédients qui vont composer les rations de l’animal, les éleveurs peuvent utiliser des cuves de mélange. Les cuves de mélanges sont simples, moins chères et pratiques, bien que celles-ci ne fournissent pas un mélange aussi précis que celui des mélangeurs volumétriques. Elles ne permettent pas non plus de broyer les aliments en raison de l’absence de machine motorisée.
En bref, l’élevage et l’alimentation des ovins sont fondés sur les pâturages verdoyants offerts par la nature. Les animaux en broutant les végétaux entretiennent par la même occasion les paysages. Cette alimentation, si elle n’est pas suffisante, peut éventuellement être complétée par des compléments alimentaires. L’ensilage de maïs demeure entre autres le fourrage le plus adapté dans ce type d’activité. Pour les exploitations à grande échelle, la technologie offre une variété d’équipements innovants qui facilitent l’élevage des moutons.